Comment les éviter, ces petites fautes ?

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De la lettre…    …à la phrase.

Vous est-il déjà arrivé de recevoir une correspondance d’une entreprise contenant une petite faute d’orthographe? Quelle image avez-vous eue à ce moment là de ladite entreprise? Une impression de manque de sérieux sans doute.

Maintenant, quelle opinion auriez-vous d’un brillant médecin, peintre, homme politique, photographe, professeur, qui s’adresserait à vous, peu importe le canal, en faisant quelques « répétitifs lapsus » ?

« Comment les éviter, ces petites fautes » est un article destiné à vous rappeler quelques règles de l’orthographe française.

Évidemment, nous les connaissons tous.

Cependant, il nous arrive régulièrement de les oublier à l’occasion d’une importante conversation ou lorsque nous rédigeons un texte quelconque. Alors nous balbutions, nous raturons, nous nous arrêtons pour réfléchir un coup, et très souvent, cela ne nous est d’aucun secours.

Peut-on parvenir à éviter ces embarrassants moments de communication? Nous ne pouvons répondre que par l’affirmative. Car s’il est difficile de s’exprimer sans jamais faire de fautes, il reste quand même possible de les réduire au minimum pour éviter à nos interlocuteurs de grands moments de gêne et de consternation.

La communication est le pilotis de toute relation. Dans les lignes suivantes, je ne vous propose de revisiter que quelques petites leçons de français. Très élémentaires, leur maîtrise nous sera parfois salutaire!!!

 

  • RAPPELS N°1

En français, il n’existe que trois (3) verbes qui s’écrivent avec deux ‘’g’’ :

Agglomérer : agglomération, agglomérat, agglomérant, etc.

Agglutiner :  agglutination, agglutinable, agglutinine

Aggraver :   aggravation, aggravant, aggravable.

Voici les verbes français qui supportent jusqu’à trois ‘‘eee’’’ consécutives : Agréer, créer, dégréer, ragréer, recréer, récréer, toréer.

Le seul substantif féminin finissant par –ment : la  jument

Le seul mot masculin se terminant par –ence : c’est bien sûr le silence !

Les deux mots masculins finissant par –tion : bastion et cation.

Les seuls masculins en –ette : bébé-éprouvette, casse-noisettes, fixe-chaussettes, fume-cigarette, magnétocassette, pied-d’alouette, porte-serviettes, quartette, quintette, squelette.

 Les masculins en –ie : aphélie, foie, incendie, messie, parapluie, périhélie, sosie, zombie.

Inintelligibilité et indivisibilité trônent avec leurs majestueux ‘‘i’’.

Le mot le plus long en français : anticonstitutionnellement.

 

  •  RAPPELS N°2

Généralement, les mots terminés en –ée appartiennent au genre féminin. C’est le cas de : année, armée, fumée, etc.

Toutefois, il existe dans la langue française une trentaine de mots terminés par “ée” et qui sont, exceptionnellement, au masculin. Ils sont peu usité le plus souvent.

Voici la liste exhaustive des 33 mots masculins terminés par  “ée”:

Androcée ; Apogée ; Athée ; Athénée; Caducée ; Camée; Colisée; Conopée; Coryphée; Ecomusée ; Empyrée; Gynécée; Hyménée; Hypogée; Lépidostée ou Lépisostée ; Lycée ; Macchabée ; Mausolée ; Musée ; Nymphée; Périgée; Périnée; Pongée; Propylée ; Protée; Prytanée ; Pygmée ; Scarabée ; Sigisbée ; Spondée ; Trochée ; Trophée ; Zée.

Et voici ces “singuliers” mots français qui ont deux orthographes : Bifteck et beefsteak ; clé et clef ; cocote et cocotte ; cuiller et cuillère ; gaîté et gaieté ; goulache et goulasch ; innomé et innommé ; muesli et musli ; parafe et paraphe ; parlote et parlotte ; rapsodie et rhapsodie ; romsteck et rumsteck ; saoul et soûl ; shampooing et shampoing ; tanin et tannin ; teck et tek.

 

  • RAPPELS N° : Les solécismes

Le solécisme (de Soles, colonie grecque de Cilicie où on parlait très mal le grec) est une faute contre la syntaxe. Dire par exemple je vous cause pour je vous parle ou je cause avec vous, c’est faire un solécisme.

Son existence coïncide avec celle de la langue. Mais il faut dire que de nos jours, à l’ère de facebook, de whatsapp et d’autres réseaux sociaux, ils se font plus présents dans notre langage quotidien.

Voici une liste de dix solécismes répandus. L’expression correcte est donnée entre les parenthèses.

 Il s’en est accaparé. (Il l’a accaparé.) Le verbe accaparé n’est pas un verbe pronominal, mais transitif direct, donc sans préposition. On accapare quelqu’un ou quelque chose.

Débuter et démarrer étant eux intransitifs, on ne peut pas débuter une interview, on la commence. En revanche, on peut et même on doit la débuter par une question.

 Il est furieux après vous. (Il est furieux contre vous.)  Il a demandé après vous. (Il vous a demandé.)

 Nous avions convenu de… (Nous étions convenus de…) Convenir s’emploie avec l’auxiliaire être et la préposition de dans le sens de admettre, tomber d’accord. Avec l’auxiliaire avoir, convenir a le sens de plaire : cette maison a tout de suite convenu à ma femme. Nous sommes convenus de cette date car cette date nous a convenus.

Partir à Paris, à Abidjan. (Partir pour Paris, pour Abidjan.)

 Il a retrouvé la liberté, la vue. (Il a recouvré la liberté, la vue.) Recouvrer c’est récupérer une chose perdue. Retrouver, c’est trouver de nouveau. Aussi, vous recouvrez un portefeuille qui vous a été volé, mais vous le retrouvez si c’est vous qui l’avez égaré.

Le soi-disant cadavre. (le prétendu cadavre.) Soi-disant signifie qui se prétend, qui se dit tel. Un cadavre ne peut manifestement se nommer comme tel. N’étant applicable qu’aux humains en mesure de parler et non pas à des choses ou à des concepts, on ne pourra non plus parler de la soi-disant démocratie mais de la prétendue démocratie. On pourra parler en revanche du soi-disant docteur, l’individu se disant effectivement docteur.

Elle a fait un infractus. (Elle a fait un infarctus.) Un amalgame avec le mot fracture pourrait être à l’origine de cette confusion.

 La poupée à ma fille. (La poupée de ma fille.) Il est vrai que la préposition à marque l’appartenance, mais seulement après un verbe (appartenir à, être à…) ou bien devant un pronom personnel (c’est une idée à lui). Mais entre deux noms, il faut toujours mettre de. Notons trois expressions figées qui prennent le à : une bête à bon Dieu ; un fils à papa ; l’aérienne barbe à papa.

Savoir gré (être reconnaissant) et non être gré. On écrit donc je vous saurais gré et non je vous serais gré.

 Je lui ai amené un paquet de bonbons. (Je lui ai apporté un paquet de bonbons.) Dans amener, on retrouve le mot main. Il faut donc utiliser ce verbe lorsqu’on parle d’une personne (ou d’un animal) que l’on fait venir avec soi. En revanche, on apporte (c’est-à-dire on porte à) une chose ou un objet qui ne peut se mouvoir seul et qui doit être conduit.

Merci de votre excellente attention.

A BIENTOT sur afondlavie.wordpress.com


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